Aussi écologique qu’esthétique, la piscine naturelle séduit de plus en plus et commence à faire de l’ombre aux piscines traditionnelles. Sa filtration naturelle assure en effet une eau pure, loin de l’eau aseptisée et chlorée qui agresse nos épidermes. Malgré un budget plus élevé, la facilité d’entretien et l’aspect écologique et naturel de ces bassins valent en effet la peine de s’y intéresser de près.
Fonctionnement d’une piscine naturelle
Une piscine naturelle fonctionne sur un principe de filtration naturelle. Alors qu’une piscine traditionnelle demande l’ajout de produits chimiques, la piscine écologique s’autorégule grâce à un véritable écosystème. En effet, la circulation constante de l’eau et la présence de plantes épuratrices et oxygénantes assurent l’équilibre de la piscine naturelle. Elle offre ainsi une eau très pure et sans aucune substance chimique.
Une piscine naturelle n’est donc pas composée d’un seul bassin, mais de plusieurs zones ayant chacune un rôle distinct :
- L’espace baignade : la zone la plus grande et la plus profonde, la piscine naturelle restant avant tout une aire de détente et de loisirs.
- La zone de lagunage ou d’épuration constituée d’une couche de substrat filtrant (par exemple pouzzolane ou graviers) et de plantes dépolluantes assurant l’assainissement et la filtration de l’eau.
- Une zone de régénération, garante d’une bonne oxygénation de l’eau, intégrant par exemple une petite cascade.
La circulation de l’eau entre ces zones, assurée ou non par une pompe, va permettre sa purification, l’ajout de filtres venant parfois renforcer l’action des plantes.
La pureté de l’eau, ainsi que l’environnement naturel constitué, engendre donc l’installation de tout un écosystème, du zooplancton jusqu’aux grenouilles, qui participe à l’entretien naturel du bassin. Quant aux moustiques, aucun risque d’invasion puisqu’ils préfèrent les eaux stagnantes !
Les différents modes d’installation
Taille, forme, matériaux ou système de filtration, les modes d’installation d’une piscine naturelle sont multiples. Il est ainsi possible de construire une piscine naturelle très contemporaine, maçonnée comme une piscine classique, et recouverte de carrelage, de mosaïque ou de pierres naturelles. Skimmers, ou même rigoles de débordement ajoutent alors une touche design, tout en assurant le filtrage des débris flottants en surface.
À l’inverse, une simple bâche étanche retenue par des margelles en pierres naturelles peut permettre la création de plan d’eau au décor très naturel, se fondant dans celui de votre jardin. Dans le cas d’une terre particulièrement argileuse, une simple couche de glaise peut même suffire à assurer l’étanchéité, pour un effet étang naturel garanti !
Comment choisir l’emplacement d’une piscine naturelle ?
Le premier critère à prendre en compte avant de choisir l’emplacement d’une piscine naturelle est la place disponible. Plus la zone de baignade souhaitée est grande, plus la zone de lagunage et régénération doit l’être. En général, comptez une surface de filtration-régénération égale à celle de la baignade, et parfois plus dans le cas d’un très grand bassin.
L’exposition est également à prendre en compte. Une situation ensoleillée participe au confort thermique des baigneurs comme au bon développement des plantes. Cependant, gare aux expositions trop brûlantes, en particulier dans les régions soumises à de fortes chaleurs estivales, qui engendrent la prolifération d’algues ou bactéries néfastes à l’écosystème de la piscine.
Une exposition trop venteuse, qui refroidit l’eau et accélère son évaporation, est également déconseillée. Elle peut cependant être palliée par l’implantation d’une haie protectrice. Attention alors à bien choisir vos espèces, afin d’éviter la multiplication des chutes de feuilles ou autres débris.
Enfin, la nature même de votre terrain est à prendre en compte. Un sol instable peut par exemple nuire à la pérennité de votre projet ou un sol en pente engendrer des travaux de terrassement plus complexes et donc plus coûteux.
Le choix des plantes pour une bonne filtration
Avec plus de 600 espèces de plantes aquatiques ou semi-aquatiques, le choix est vaste et offre de multiples possibilités décoratives. Cependant, ce choix ne peut se faire uniquement sur des critères esthétiques et demande un véritable savoir-faire afin d’assurer le bon équilibre de votre écosystème.
Placées dans la zone de lagunage, deux types de plantes sont ainsi essentielles au bon fonctionnement d’une piscine naturelle :
- Les plantes épuratives, comme la jacinthe d’eau ou encore le Caltha palustris, qui agissent comme un algicide naturel, purifient l’eau de ses polluants (azote, nitrates, phosphate…) et éliminent les matières organiques pour les transformer en éléments nutritifs.
- Les plantes oxygénantes, comme l’élodée ou la renoncule aquatique, qui sont quant à elles indispensables à la vie du bassin, puisqu’elles se chargent de réapprovisionner l’eau en oxygène.
Il est également possible de décorer la zone de baignade avec des plantes flottantes, comme les nénuphars ou les lotus, qui agrémenteront votre piscine naturelle tout en offrant un abri supplémentaire à sa faune.
Attention toutefois à toujours opter pour des plantes adaptées au climat de votre région, qui se développeront de façon plus harmonieuse et assureront donc un meilleur équilibre à votre bassin. Prenez également garde aux plantes envahissantes, comme les roseaux (ou phragmites), dont l’expansion pourrait nuire au développement des plantes voisines !
Comment entretenir une piscine naturelle ?
Contrairement à l’entretien d’une piscine traditionnelle, celui d’une piscine naturelle repose essentiellement sur le travail des plantes et de son écosystème, vous n’avez donc que très peu de choses à faire !
En dehors du traditionnel ramassage de feuilles et débris en surface, qui peut cependant être assuré par des skimmers, prévoyez un nettoyage mensuel du fond de la zone de baignade ainsi que des parois. Comme pour une piscine classique, cette tâche peut cependant être dévolue à un robot de piscine. Le coût d’entretien sera alors plus élevé (comptez un prix d’achat moyen de 500 €), mais le nettoyage se fera sans effort !
Si votre piscine intègre des filtres, pensez également à les nettoyer régulièrement et à vider les paniers des éventuels écumeurs.
Enfin, une taille des végétaux est nécessaire en fin de saison, sans oublier l’arrachage des nouvelles pousses pour contrôler l’expansion des plantes les plus envahissantes.
Sachez qu’il sera sûrement nécessaire d’ajouter de l’eau pour pallier à son évaporation, toujours plus importante dans une piscine naturelle. Dans l’idéal, le niveau d’eau doit rester constant pour garantir le bon équilibre de l’écosystème. Et dans une démarche écologique, privilégiez l’eau de pluie !
Une piscine écologique aux multiples avantages
La piscine naturelle a de nombreux atouts qui expliquent largement son succès :
- Un entretien sans aucun produit chimique et donc moins coûteux et plus respectueux de l’environnement, comme de notre santé.
- Son air authentique, qui se fond dans votre décor et le sublime, été comme hiver. Là où les piscines traditionnelles se cachent sous une bâche dès les premiers froids venus, un bassin naturel continue en effet à vivre et à offrir un espace agréable dans votre jardin.
- L’absence de règles de sécurité imposées, qui permet de conserver cet aspect naturel.
- Dans la majorité des cas, une simple déclaration de travaux suffit, les démarches administratives sont donc simplifiées.
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Un inconvénient principal : son coût d’installation
Le premier inconvénient notable de la piscine naturelle est son coût, supérieur à celui d’une piscine classique. Une différence qui s’explique par une mise en œuvre spécifique pour assurer son bon fonctionnement.
Sachez qu’il vous faudra également être patient avant la première baignade, quelques mois étant nécessaires pour que l’écosystème soit correctement installé. Une baignade trop précoce peut en effet venir perturber l’équilibre naissant.
Enfin, ne comptez pas sur une température digne d’un climat tropical ! S’il est possible de chauffer un bassin naturel à l’aide de panneaux solaires, la température maximale conseillée ne dépasse guère les 25°C. Une limite nécessaire pour éviter la prolifération d’algues et de bactéries, sans compter une évaporation encore plus importante qu’elle ne l’est déjà dans ce type de piscine.
La réglementation des piscines naturelles
Absente du code de l’urbanisme, la piscine naturelle échappe aux règles de sécurité obligatoires pour les piscines traditionnelles. Nul besoin donc d’installer une barrière ou une alarme de sécurité, ce qui permet de conserver son esthétique naturelle.
Ce vide juridique n’exclut cependant pas toutes les démarches administratives. Une demande de permis de construire est ainsi obligatoire pour tout bassin naturel dépassant les 100 m² ou disposant d’un abri amovible de plus de 1,80 m de hauteur ou encore d’un abri fixe.
En revanche, la réglementation n’impose qu’une simple déclaration de travaux pour la réalisation d’une piscine naturelle n’excédant pas 100 m², qu’elle soit équipée ou non d’un abri amovible (dans la limite de 1,80 m de hauteur).
Attention, quel que soit votre projet, il convient en premier lieu de consulter le plan local d’urbanisme (PLU) ! Certains sites classés ou protégés font en effet l’objet de réglementations spécifiques, tout comme certains lotissements ou copropriétés.
Quel prix pour une piscine naturelle ?
De nombreux paramètres sont à prendre en compte pour calculer le coût d’une piscine naturelle, parmi lesquels :
- le terrassement ;
- la construction ou l’installation du bassin ;
- les finitions comme les couches de graviers ou roches volcaniques de la zone de lagunage ;
- l’installation des plantes nécessaires à la création de l’écosystème ;
- les éventuels filtres et pompes de circulation, même s’il est tout-à-fait possible de construire une piscine naturelle sans pompe ;
- l’aménagement des abords de la piscine.
De plus, d’un bassin d’une dizaine de mètres au véritable étang d’un hectare, le prix peut considérablement varier. Comptez à partir de 10 000 € environ pour une piscine naturelle en kit, et jusqu’à 50 000 € et plus en fonction des options choisies !
Notre sélection de piscine naturelle
1. BIOTOP www.bio.top
2. Euro Piscine www.europiscine.com
3. Mayet Parcs et Jardins www.mayet-parcs-jardins.fr
4. Bionova www.bionova.fr
5. Le Blanc Paysagiste www.leblanc-paysagiste.com
6. Chatel Paysage www.chatel-paysage.com
7. Couleur nature www.couleur-nature-piscine.fr
8. Waterworld www.waterworld.fr
Conclusion
Si les bricoleurs les plus avertis peuvent envisager l’autoconstruction d’une piscine naturelle, il reste vivement conseillé de faire appel à un professionnel pour le dimensionnement des différentes zones, le plan de construction, le choix ou encore l’installation des plantes. Autant de points primordiaux pour assurer l’équilibre de l’écosystème de votre bassin naturel !
Un professionnel dispose également d’une garantie vous protégeant de tout problème avec la construction de votre piscine naturelle. Pour faire votre choix, n’hésitez pas à faire réaliser plusieurs devis et adressez-vous à des piscinistes spécialisés. Ils pourront également vous conseiller au mieux pour réussir à transformer votre piscine en bassin naturel. Une opération délicate, mais tout-à-fait envisageable, et qui révolutionnera le décor de votre jardin !
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